Press
June 18, 2015
Alwan and his novel “Beavers” on France Inter

Alwan and his novel “Beavers” on France Inter

Alwan, and his novel “Beavers” were the guests of Katheline Evin’s show on France Inter, on May 26th, 2015. Listen here.

Below a review that was published on their website. An excerpt in Englihs:

“Cruel and nostalgic, funny and incredibly fierce, this book obviously speaks of Saudi Arabia, its archaisms and violence, the patriarcal system and sexual repression that prevail. But above all, with devastating humour, this novel tells the story of those families where the lack of love, the hypocrisy, greed and rejection of others damage its children and raise walls between the social classes. And not just in Riyadh or in Portland, Oregon.”

 

Ghâleb a 46 ans, et un petit pécule qui lui permet de vivre chichement à Portland, Oregon, où il s’est installé pour fuir sa famille, étouffante et méchante, mais aussi Ghâda, sa maîtresse depuis près de 20 ans, qu’il ne croise plus que de loin en loin, dans des hôtels quatre étoiles, au gré des déplacements de son mari diplomate. Mais il s’agit surtout pour lui de s’éloigner de sa ville natale, Riyad, où il végète, sans travail et sans plaisir à vivre. A Portland, Ghâleb trompe sa mélancolie en allant pêcher dans la rivière Willamette où il observe le manège d’un castor qui, très vite, lui rappelle certaines caractéristiques de sa famille. Ses souvenirs affluent, sa solitude d’enfant maltraité par des parents qui se détestent, méprisés par ses sœurs et son frère cadet, sans guère d’amis, lui qui, il le voit bien aujourd’hui, n’a eu de relation suivie qu’avec son coiffeur…. Etranger dans une ville dont il ne possède ni les codes ni les habitudes de vie, Ghâleb, qui ne peut que soliloquer, va mieux voir ce pays dont il vient et sur lequel, enfin, il pourra écrire. Le Castor, traduit par Stéphanie Dujols, édité au Seuil, est le quatrième roman du saoudien Mohammed Hasan Alwan, mais le premier publié en France.

Cruel et mélancolique, incroyablement drôle et féroce, ce livre parle évidemment de l’Arabie Saoudite, de ses archaïsmes et sa violence, de son système patriarcal et de la répression sexuelle qui y règne. Mais il raconte surtout, avec un humour ravageur, les dégâts causés par ces familles où le manque d’amour, l’hypocrisie, l’avidité et le rejet des autres abîment les enfants et élèvent des murailles entre les classes sociales. Et pas seulement à Riyad ou à Portland, dans l’Oregon. Mohammed Hasan Alwan, qui est installé aujourd’hui à Ottawa, sera samedi 30 mai à 19H30 aux Assises internationales du Roman à la Villa Gillet à Lyon pour une table ronde consacrée aux émotions.