Press
October 2, 2010
A book worth the effort – according to Le Monde

A book worth the effort – according to Le Monde


(Translated into English – thank you Google! – with the French original below)
In the heart of Saudi society
Gilles Paris, for Le Monde, France (02.2010)

How does one become a jihadist? It’s to this simple and burning question that The Terrorist no.20 answers in its own way, a Saudi novel that tackles through fiction, a particularly sensitive topic in the realm of the holy sites, Mecca and Medina.
Sensitive because Al Qaeda has vowed long loss of the Saud dynasty, even if this nebula had to fall back to Yemen under the constant battering led by Prince Nayef bin Abdel Aziz, in charge of internal security.
Journalist at Al-Watan newspaper that actively supports cautious, yet irrevocable reforms by King Abdallah, Abdullah Thabit slips into the shoes of a young man from the Assir, Southern Province which borders Yemen and whose population practices a Shafii Islam, more moderate than the Wahhabism erected as a standard for Saudis. “At some point in time, life takes us into the unknown and forces us to abandon who we are.” This is precisely what happens to this novel’s hero. After a rural and happy childhood, Zahi Al-Jabali grows close as an adolescent to a radical religious group, driven by the quest for purity.
The young man spends his time in retreat and prayer, progressively and radically cutting his ties with his family. This is how Zahi’s decline into sectarianism begins. Become a member of the religious police, he virulently tracks alleged immorality. Shown as an example, he successfully mentors young recruits of the group, eventually feeding his superior’s jealousy. A cabal against him is ignited. Accused in his turn of immorality, he is said to be attracted to the young boys he is charge of, and is finally excluded from his second family. Thus begins, after a painful and torturous rebirth, the journey back to himself.

“Terrorist no. 20”, the title expresses the fact that the fictional hero could have been the twentieth hijacker behind the attacks of September 11, 2001, had his life not taken a radical turn. This book is a good illustration of the kind of Saudi literature that can be produced, harsh and straightforward, yet not translated enough. The introspection and insight into a society largely unknown put forward by this novel, makes it worth the interest.

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Au coeur de la société Saoudienne

Comment devient-on djihadiste? C’est à cette question simple et brûlante que répond à sa manière Le Terroriste no.20, roman saoudien qui s’attaque par le biais de la fiction à un sujet particulièrement sensible dans le royaume des lieux saints, La Mecque et Médine.
Sensible parce qu’Al-Qaida a juré depuis longtemps la perte de la dynastie des Saoud, même si la nébuleuse à dû se replier au Yémen sous les coups de boutoir portés par le prince Nayef ben Abdel Aziz, en charge de la sécurité intérieure.
Journaliste au Watan, quotidien qui soutient activement les réformes précautionneuses mes opiniâtres par e roi Abdallah, Abdullah Thabit se glisse dans la peau d’un jeune homme de l’Assit, province du sud qui jouxte le Yémen et dont la population pratique un islam chaféite plus tempéré que le wahhabisme érigé en norme pour les Saoudiens. “A un moment, la vie nous emporte vers l’inconnu et nous oblige à abandonner ce que nous sommes”. C’est précisément ce qui arrive au héros du roman, Zahi Al-Jibali, après une enfance champêtre et joyeuse, lorsqu’il se rapproche adolescent, d’un groupe très religieux, mû par la quête de la pureté.
De retraites en prières qui le coupent progressivement et radicalement de sa famille, le jeune homme amorce une trajectoire de repli sectaire. Devenu membre de la police religieuse, le voici qui traque avec virulence, autour de lui, l’immoralité ou supposée telle. Montré en exemple, mentor des jeunes recrues du groupe, il finit cependant par alimenter contre lui une jalousie qui débouche sur une cabale.
Accusé à son tour d’immoralité, d’attirance pour les jeunes garçons dont il a la charge, il est finalement exclu de cette seconde famille et entreprend après une douloureuse et tortueuse renaissance un autre périple, le retour vers lui-même.

Le Terroriste no. 20, parce que le héros fictif aurait pu devenir, si sa vie n’avait pas connu cette rupture radicale, le vingtième membre du groupe responsable des attentats du 11 septembre 2001, est une bonne illustration de ce que peut produire une littérature saoudienne âpre et directe, encore trop peu traduite.
C’est en cela que l’exercice d’introspection et la plongée dans une société très largement méconnue qu’il propose méritent l’intérêt.